Défense contre la mer

au Petit Port

 

 

Le 27 décembre 1882, Adolphe Romieux, propriétaire de la presse à sardines qui surplombe le Petit-Port, demande au préfet de lui donner l'alignement à suivre pour clore par un mur le terrain lui appartenant sur le bord de la mer et de lui concéder le rivage maritime correspondant.
L'enquête ouverte en mairie ne donne lieu à aucune observation.

L'ingénieur des ponts et chaussées est favorable sous réserve de laisser libre la circulation le long du rivage en construisant en avant du mur une banquette de 0,80 à 1 m de largeur dépassant de 0,20 m au-dessus du niveau des hautes mers d'équinoxe.

Les chefs des services participant aux conférences mixtes se prononcent en faveur du projet.

Le 4 septembre 1883, le préfet est d'avis que le terrain soit concédé directement et à l'amiable au sieur Romieux. Le 11 décembre, le ministre des travaux publics adhère à l'aliénation proposée. Le 31 mars 1884, le directeur des domaines estime qu'une vente directe n'est pas possible et qu'il faut procéder à une adjudication aux enchères publiques. La date est fixée au 5 juillet avec une mise à prix de 33 francs. Adolphe Romieux, seul enchérisseur est adjudicataire pour 34 francs. Mais il ne réalise pas le mur.

Vraisemblablement en 1897, la propriété est cédée à Eugène Le Bras, marchand de vins à Larmor. Dès le 8 janvier 1898, il demande au préfet de bien vouloir lui faire donner l'alignement pour la construction d'un mur à la côte, face est de Larmor, pour protéger son terrain.

 

Le 27 janvier, le préfet considérant que le pétitionnaire est propriétaire de l'ancien immeuble Romieux ainsi que du terrain maritime concédé à ce dernier, arrête que :
Le pétitionnaire est autorisé à exécuter les travaux compris dans sa demande aux conditions spéciales suivantes :
1° le nouveau mur sera construit suivant la ligne ABCDE ;
2° le permissionnaire devra construire le long du mur entre les points C et E une banquette de circulation de 0,80 m de largeur minimum, arasée à 0,20 au-dessus des plus hautes mers d'équinoxe. Cette banquette sera maintenue, du côté de la mer, par un mur en maçonnerie de chaux hydraulique offrant à son sommet, au niveau de la banquette, une épaisseur de 0,60 avec un parement intérieur vertical et un parement extérieur incliné au fruit de 1/10 ;
3° le public aura libre accès sur cette banquette dont la construction et l'entretien à perpétuité restent à la charge du permissionnaire.