Service de vidange et répurgation

 

Le 25 août 1884, le maire de Plœmeur prend un arrêté de police concernant les fosses d'aisances, les bailles et les vidanges, applicable en particulier à Larmor et au Kernével.
Art 1er Les propriétaires qui n'ont pas de fosse d'aisance sont tenus, soit pour leur service personnel, soit pour l'usage de leurs locataires, d'installer dans leurs immeubles des bailles portatives, fermant hermétiquement. Ces bailles devront être enfermées dans un encadrement en planches formant cloison, ou en pierres cimentées, de manière à ne pas laisser les odeurs se répandre à l'entour. Elles devront être distantes de tout puits d'au moins dix mètres.

Art 2 Il devra exister dans chaque maison d'habitation une baille par douze personnes.

Art 4 Indépendamment de la baille réglementaire, afin d'éviter toute interruption entre l'enlèvement pour la vidange et la mise en place, les propriétaires devront avoir une baille de réserve qui garnira immédiatement les lieux d'aisance.

Art 5 Lorsqu'une baille sera pleine, le propriétaire ou le locataire est tenu de la faire vider sans retard. En cas de négligence ou de refus, il y sera procédé d'autorité.

Art 6 Les habitants peuvent enlever eux-mêmes leurs bailles ou les faire enlever par qui leur plaira, à la charge pour eux de se conformer aux dispositions qui suivent.

Art 7 Les heures d'enlèvement des bailles pleines sont fixées ainsi : du premier octobre au trente et un mars, de six heures à huit heures du matin et du premier avril au trente septembre de quatre heures à six heures du matin.

Art 8 Les bailles pleines, une fois vidées, ne devront être remises en service qu'après avoir été parfaitement nettoyées et lavées.

Art 9 Le transport des bailles pleines devra se faire sans que rien s'en échappe et salisse la voie publique.

Art 10 Les matières fécales provenant des bailles en vidange ne devront jamais être laissées à l'air libre. Elles seront immédiatement recouvertes d'une couche de terre. Elles ne pourront être déposées à moins de cent mètres de la voie publique ou des habitations.

Art 11 S'il arrivait qu'une baille vint à se défoncer ou que par la maladresse des hommes chargés de l'enlèvement, les matières se répandissent sur la voie publique, le conducteur de la voiture sera tenu d'enlever de suite les matières répandues , de balayer, de laver avec grand soin la partie qui a été salie, sans préjudice des poursuites.

Art 12 Aucune fosse ne pourra être creusée sans l'autorisation du maire qui fixera les conditions à remplir.

Art 13 La vidange des fosses ne pourra commencer en tout temps avant dix heures du soir et l'opération devra être terminée à quatre heures du matin.

Art 14 Les matières provenant des fosses devront être recueillies dans des récipients fermant hermétiquement.

Art 15 Les bailles ou les récipients désignés en l'article 13 ne devront en aucun cas être transportés autrement que dans des voitures.

Art 17 Les contraventions aux dispositions du présent arrêté seront constatées par qui de droit et poursuivies conformément aux lois.

 

Le 17 février 1901, le conseil municipal de Plœmeur décide de mettre en adjudication pour une durée de trois ans l'enlèvement des boues et immondices provenant des rues et places des villages de Larmor et du Kernével, ainsi que les bailles des groupes scolaires de Larmor.

 

Une vingtaine d'années plus tard, en 1920, le conseil décide de créer un service de répurgation dans les agglomérations de la commune.
Le maire dans le but d'assurer la propreté des rues et de veiller à la conservation de l'hygiène et de la santé publique, invite les habitants qui désireraient enlever les boues et immondices des quartiers du bourg, de Lanveur, de Larmor et de Lomener les mercredi et samedi de chaque semaine, à se faire inscrire à la mairie en faisant connaître leurs conditions d'engagement.
Les soumissionnaires pourront sur leur demande être chargés de la vidange des bailles des écoles publiques dans leurs quartiers respectifs.

Madame veuve Le Clanche cultivatrice à Kerblaizy effectue convenablement ce service pour le hameau de Larmor et reçoit une indemnité annuelle de 16 francs. Estimant ne pas être suffisamment rétribuée, elle demande une augmentation. Le 10 juillet 1921, le conseil décide de lui attribuer 25 francs par an.

 

Le 4 novembre 1923, M. Edelin attire l'attention du conseil sur la nécessité d'assurer la répurgation de Larmor. Il suggère de confier ce travail à un employé à raison de un jour par quinzaine du 1er janvier au 1er juin et du 1er octobre au 31 décembre ; et un jour par semaine pendant la période estivale du 1er juin au 30 septembre.
Il propose Jean Le Nabec, ouvrier consciencieux et actif pour effectuer ce travail moyennant 8 francs la journée. Le conseil ratifie cette proposition.

 

Une des premières décisions de la toute récente commune de Larmor-Plage, le 16 juin 1925, concerne l'enlèvement des boues, immondices et ordures ménagères.
Considérant qu'il est d'une sage administration de prévoir concurremment avec la sécurité d'une agglomération, un assainissement complet de l'ambiance qui est l'élément indispensable de l'hygiène et de la santé publique,
Le maire arrête :
Art 1er Chaque propriétaire ou locataire sera tenu à la plus grande propreté au-devant de son habitation donnant sur la voie publique avant huit heures du matin.
Art 2 Il est interdit de jeter ou déposer sur la voie publique, rues, places, quais, plages toute chose qui pourrait nuire à la sécurité, à la commodité du passage, à la propreté ou à la salubrité publique.
Art 3 Chaque maison d'habitation sera tenue sous l'obligation du propriétaire ou du principal locataire d'avoir une caisse, une boite, dont le modèle est indifférent pour y déposer les ordures ménagères et autres, à l'exclusion de toutes autres choses tessons, pierres etc. qui seront enfouies par les habitants.
Art 4 Les boites ou caisses dénommées poubelles seront placées au-devant de l'habitation de chaque maison les mardis et vendredis à sept heures du matin pour être vidées et enlevées par le service institué par la commune.

 

Deux mois plus tard, le 30 août 1925, le conseil organise le service de vidange. Il est institué un service d'enlèvement de vidanges par abonnement dont le tarif est fixé à un franc par enlèvement. M. Ruseff, cultivateur à Quélisoy prend l'engagement d'enlever par ses propres moyens et sans rétribution les tinettes, bailles ou fosses d'aisance à chaque fois que la demande en sera faite par les intéressés, par semaine, par quinzaine ou par mois selon l'abonnement.
Ce système perdure jusque dans les années cinquante.

 

Vingt ans plus tard, en 1945, Jérôme Ruseff reçoit une indemnité annuelle de 3000 francs pour l'enlèvement des boues et immondices. En 1950, chargé de l'enlèvement des ordures ménagères, il perçoit une indemnité de 100 francs par journée. Le service se fait deux fois par semaine du 1er janvier au 30 juin et du 15 septembre au 31 décembre et trois fois pendant l'été.
Il enlève également les ferrailles une fois par mois moyennant une indemnité annuelle de 1200 francs.
M. Le Coupanec assure l'enlèvement des ordures ménagères à Toulhars deux fois par semaine. En 1956, M. Joseph Le Bellec, cultivateur à Quéhello-Congard prend la relève, ainsi que dans le secteur de Lorient-Plage, Locqueltas.