Genèse de la commune
Création de la commune
L'assemblé Nationale adopte le projet de loi le 26 août 1924. Le Sénat fait de même le 27 mars 1925.
Le président Gaston Doumergue promulgue la loi érigeant Larmor en commune le 2 avril 1925.
Art. 1er - Le territoire de la commune de Plœmeur (canton et arrondissement de Lorient, département du Morbihan) est divisé en deux communes dont les chefs-lieux sont fixés à Plœmeur et à Larmor et qui porteront respectivement les noms de Plœmeur et de Larmor-Plage.
Art. 2 - La ligne séparative des deux communes est constituée par le tracé teinté en rose sur le plan annexé à la présente loi.
Art.3 - Les dispositions qui précèdent recevront leur exécution sans préjudice des droits d'usage et autres qui pourront être respectivement acquis.
Art 4 - Les immeubles ayant appartenu à l'ancienne commune de Plœmeur deviendront la propriété de la nouvelle commune sur le territoire de laquelle ils se trouveront situés.
Art 5 - Les biens mobiliers seront partagés entre les deux nouvelles communes proportion-nellement au nombre de feux de chaque territoire.
Art 6 - Les biens des pauvres seront partagés proportionnellement à la population municipale des nouvelles communes, sous réserve des droits privatifs qui résulteraient d'actes de fondation.
Art 7 - Les dettes à la charge de l'ancienne commune de Plœmeur seront supportées par les deux nouvelles communes dans la proportion où chacune d'elles se trouve avoir bénéficié du produit des emprunts contractés.
La répartition entre l'ancienne commune de Plœmeur et les nouvelles communes de Plœmeur et de Larmor-Plage des recettes et des dépenses de l'exercice 1925, établie en 1926, fait ressortir une dette de 12 168,42 francs de Larmor-Plage envers Plœmeur. Le conseil de Plœmeur décide que cette somme sera réglée de la façon suivante : 3000 F aussitôt et le solde avant le 31 mars 1927.
La nouvelle commune de Larmor-Plage est ainsi délimitée.
Aussitôt le conseil municipal de Plœmeur est dissous et le 10 avril le préfet désigne deux délégations communales. Une pour Plœmeur et une pour Larmor-Plage composée de Louis Edelin président, Félix Romieux et Adolphe Coutillard assesseurs.
Le dimanche 19 avril 1925, M. Perrodo, président du comité républicain et directeur de l'école publique, organise une petite fête d'inauguration de la commune.
Une maison appartenant à Louis Edelin, ouvrant sur la cour située derrière les villas Thomin, de Laigue et Bechon (plage de Larmor) fait office de mairie. C'est là qu'on ouvre les registres et dossiers de la commune. Puis sur l'invitation du comité républicain un banquet servi par M. Derrien réunit une centaine de convives. M. Perrodo se félicite de la solution obtenue par le comité républicain qui fait de Larmor-Plage une commune bien vivante et lève son verre à sa prospérité.
MM. Edelin, Romieux et Coutillard prennent ensuite la parole, ce dernier exposant le programme des travaux à envisager et des améliorations urgentes nécessaires pour faire de Larmor-Plage la station balnéaire idéale.
M. Eugène Le Thiec, ancien maire de Plœmeur, formule les meilleurs vœux de prospérité pour la nouvelle fille de Plœmeur.
Première élection
En vue de la première élection municipale de la commune de Larmor-Plage, les candidats d'Union Républicaine et des Intérêts de Larmor-Plage sont :
Coutillard Adolphe, 61 ans, né à St Mars La Jaille (44), retraité propriétaire à Kerpape ;
Edelin Louis, 34 ans, né au Kernével, employé à l'usine d'iode, hôtelier restaurateur à Larmor
Guillerme Eugène, 40 ans, né à Quéhellec en Plœmeur, cultivateur à Kercavès ;
Kermabon Jean-Marie, 49 ans, né à Lanénec en Plœmeur marin-pêcheur au Kernével ;
Kerdelhué Joseph, 36 ans, né à Quéhello-Congard, cultivateur à Kerderff ;
Le Darz Jean-Louis, 67 ans, né à Kerguelen, cultivateur à Kerguelen ;
Lepage Yves, 56 ans, né à Kermadehoy en Plœmeur, quincailler à Lorient, propriétaire à Larmor ;
Le Caignec Jean, 27 ans, né à Kerblaizy, cultivateur à Kerblaizy ;
Le Clanche Jean-Louis, 46 ans, né Kerderff, gérant d'usine à Larmor ;
Labasque Yves, 51 ans, né à Concarneau, marin-pêcheur à Locqueltas ;
Le Picher Henri, 46 ans, né à Hennebont, cabaretier à Locqueltas ;
Romieux Félix Louis, 38 ans, né à Larmor, quincaillier épicier à Larmor ;
Roperh Julien-Jean, 43 ans, né au Moustoir, cultivateur au Vieux-Moulin ;
Rousseau Ulysse, 55 ans, né aux Sables d'Olonnes, commerçant au Kernével ;
Scanvic Melchior, 44 ans, né à Guidel, charpentier à l'arsenal, à Larmor ;
Penverne Jean-Louis, 41 ans, né à Keryado, chaudronnier et charcutier à Larmor.
Le 3 mai, jour d'élections municipales dans tout le pays, à Larmor-Plage sur 496 inscrits, 368 électeurs se présentent aux urnes. La liste d'union républicaine est très largement élue avec une moyenne de 230 voix contre 125 à la liste socialiste.
Roperh 240
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Rousseau 234 |
Romieux 233 |
Labasque 226 |
Le 17 mai les nouveaux élus de Larmor-Plage se réunissent pour former la première municipalité. La présidence revient à M. Coutillard, doyen d'âge, tandis que le secrétariat est assumé par M. Le Caignec, benjamin
Le vote donne au premier tour : 7 voix à M. Coutillard, 6 à M. Edelin et 3 à M. Lepage. M. Edelin déclare qu'il ne pourra accepter aucun siège au cas où un vote lui serait favorable. Au 2e tour de scrutin, M. Coutillard obtient 10 voix et est élu maire tandis que M. Romieux est élu adjoint.
Dès la semaine suivante, le maire expose au conseil la nécessité de soumettre à une étude préalable et complète en raison de leur importance les questions intéressant les finances, les travaux, les fêtes et l'hygiène. A cet effet, il propose de créer des commissions chargées d'instruire ces dossiers.
1° Commission des finances |
2° Commission des travaux |
3° Commission des fêtes |
4° Commission d'hygiène |
Début juin, devant l'importance des travaux qui s'offrent à l'activité du conseil municipal, celui-ci décide la création d'un poste d'adjoint supplémentaire. Le choix des élus se porte sur Yves Lepage.
En juillet, Yves-Marie Hellegouarch, ancien instituteur à Lorient à la retraite est nommé secrétaire à la mairie de Larmor-Plage. Eugène Le Guin, né à Plœmeur et domicilié à Larmor est agréé comme garde champêtre.
Le 2 septembre 1925, le maire prend un arrêté concernant le stationnement des autobus à Larmor, à l'origine de la première crise municipale. Les adjoints donnent leur démission. Ils sont remplacés par MM. Le Picher et Penverne.
Création d'une mairie
Le 6 décembre, un avant-projet de construction de mairie sur le terrain du lavoir abandonné, chemin du cimetière, est soumis au conseil. La nature du terrain ne s'y prête pas. Le conseil pense à un terrain communal, chemin de Kerderff et après s'être rendu sur les lieux décide de faire établir un avant-projet.
Le 7 février 1926, le maire expose au conseil la nécessité de la construction d'une mairie. Le conseil décide de cette construction sur la place au sud de l'église. Il autorise le maire à faire procéder par M. Nabat, architecte à Lorient, à l'établissement des plans et devis en n'excédant pas si possible la somme de 60 000 francs que la commune financera au moyen de centimes extraordinaires.
En mai, la commune lance un emprunt de 67 000 francs par l'émission de 134 obligations de 500 F pour la construction d'une mairie.
Finalement, le 8 août 1926 confrontée au coût trop élevé de la construction d'une mairie, la commune décide d'acquérir un immeuble appartenant à M. Louis Cren, instituteur, destiné à recevoir ses services.
Aucune déclaration n'étant faite lors de l'enquête publique le 19 septembre 1926, M. Fortuné Le Coq, commissaire enquêteur émet un avis très favorable.
Il s'agit d'une propriété (section H numéro 1575) située en bordure de la route de Lorient, en face du groupe scolaire (de nos jours, rue des Quatre Frères Leroy-Quéret en face de la médiathèque), comprenant :
- une maison construite en pierres, couverte en ardoise ayant une grande pièce au rez-de-chaussée, et 3 pièces à l'étage ;
- deux appentis en pierres, couverts en ardoises et un W-C derrière la maison ;
- un petit terrain derrière.
Les dimensions extérieures de la maison sont de 9,40 m en façade sur la route, sur 6 m.
Un arrêté préfectoral du 29 septembre 1926 autorise cette acquisition et la souscription d'un emprunt de 50 000 F pour faire face à la dépense.
L'acte est signé le 5 octobre devant Me Philippe moyennant le prix de 36 000 F payables en 6 fractions de 6000 F à compter du 1er octobre 1927 avec un intérêt de 9%.
Le dimanche 24 avril 1927 a lieu l'inauguration de la nouvelle mairie de Larmor-Plage. Un crédit de 1000 francs a été voté pour l'évènement.
"Le Nouvelliste du Morbihan" rend largement compte de cette manifestation.
Il est 11 h 15 et voici deux autos qui arrivent devant la mairie décorée de drapeaux ; de l'une d'elle descend M. Guillemaut, préfet du Morbihan, de l'autre M. Duran, sous-préfet de Lorient, accompagnés l'un et l'autre de M. Brard, sénateur, président du conseil général, Bouligand, Labes, Marchais, Sévène, députés.
Les bureaux de la mairie sont situés au rez-de-chaussée, tandis que la salle de délibération du conseil municipal se trouve à l'étage. C'est là que se réunissent les très nombreuses personnalités pour le vin d'honneur servi par M. Daniel. Yvonne Edelin offre un superbe bouquet au préfet et lui adresse un compliment gracieusement tourné.
Puis monsieur Coutillard, maire, prononce l'allocution suivante :
Monsieur le préfet,
C'est un grand honneur pour Larmor-Plage et une marque de bienveillance de votre part pour la municipalité et les habitants d'avoir bien voulu venir donner la consécration officielle à notre maison commune toute parée pour recevoir le digne représentant de la République dans le département.
Le conseil municipal que l'ai l'honneur de vous présenter est animé des meilleurs sentiments républicains et tout acquis aux intérêts qu'il a bien voulu confier à son maire et collaborateur.
Notre travail est constant, ininterrompu pour mener à bien la tâche que nous nous sommes donnée pour le développement de notre jeune cité dont je vous entretiendrai un peu plus longtemps dans quelques instants.
Nous joignons à nos remerciements à votre personne, ceux que nous adressons avec gratitude à M. le sous-préfet et à son entourage éminent qui a bien voulu se joindre à vous, marquant ainsi la sympathie que ces messieurs éprouvent pour Larmor-Plage et pour vous-même.
Nous levons notre verre à votre santé, monsieur le préfet, et à celle de tous nos représentants officiels qui vous accompagnent.
Après la réponse du préfet, longuement applaudie, au son d'une marche jouée par la musique des Forges d'Hennebont, l'assemblée se rend au nouveau jardin public aménagé au sud de l'église.
Puis le cortège se dirige vers la salle du restaurant Guyomar à l'hôtel Edelin où a lieu le banquet réunissant 150 convives. L'air vif et pur de Larmor-Plage a ouvert les appétits et dans la salle règne une franche cordialité.
Au menu :
Crevettes, palourdes au beurre, huitres
Colin sauce câpre
Langue de bœuf sauce Madère
Petits pois à la Française
Roti
Poulet de grain au cresson
Salade
Crème et gâteau
Vin rouge et blanc
Cidre armoricain
Grand Crémant
Café aux trois couleurs
M. le maire ouvre la série des discours. Il dit les besoins et les espoirs de sa commune, en faisant un reproche amical à la mère dont on s'est séparé, de ne pas avoir peut-être donné à sa fille tout ce dont on pouvait prétendre.
Bien des choses sont encore à faire, mais grâce à M. Houel qui a offert 3000 francs comme suite d'une promesse antérieure, on va pouvoir y songer (le conseil accepte ce don le 19 juin 1927 pour l'entretien du jardin public).
M. Labes, rappelant la page d'histoire de M. le maire de Larmor-Plage et son reproche amical qui dit-il, a dû sonner désagréablement aux oreilles de son ami Le Thiec, maire de Plœmeur, fait remarquer qu'il faut donner un patrimoine à un enfant qui se marie, puis il dit sa foi en l'espérance d'une entente commune pour le plus grand bien de Plœmeur, Lorient et Larmor.
M. Sévène met la salle en gaieté en montrant l'excellent maire de la jeune commune bravant les balles du champ de tir de Kercavès.
Enfin, M. le préfet Guillemaut, en bon père de famille applique des baumes sur les plaies de la fille et de la mère qui dit-il, n'a pas beaucoup souffert de l'amputation qu'elle a subie.
Une quête faite au cours du banquet rapporte 201,50 francs qui iront alimenter le budget du bureau de bienfaisance de la commune.
Puis l'assemblée se dirige vers Lorient-Plage pour une rapide visite avant d'aller à Toulhars où le Club Athlétique Lorientais exécute de remarquables exercices de gymnastique et d'acrobatie. Ainsi prend fin l'inauguration officielle de la mairie de Larmor-Plage.
Le soir a lieu un bal payant au profit du bureau d'assistance : 2 F par cavalier et 3 F par couple.
Agrandissement
L'immeuble est transformé pour permettre l'installation de la poste et un logement est construit derrière pour le garde-champêtre.
Elections suivantes
Le 5 mai 1929 ont lieu les élections municipales. La liste d'Union Républicaine sortante est largement élue avec en moyenne 248 voix contre 159 à la liste d'Union des Gauches.
La liste d'Union Républicaine est composée :
- des sortants : Coutillard, Penverne, Le Picher, Roperch, Edelin, Guillerme, Le Clanche, Lepage,
- des nouveaux :
Fravalo Antony, ex-huissier, La Nourriguel ;
Méleuc Victor, gérant de l'usine des kaolins ;
Derrien Jean, hôtelier, Larmor ;
Lehervet Emile, chef de bureau de mairie, Lorient-Plage ;
Evano Armand-Eugène, cultivateur, Le Fons ;
Langard Joseph, cultivateur, Kerguelen ;
Ruseff Jean, cultivateur, Quélisoy ;
Chailloux Louis, journaliste, Larmor.
La liste d'Union des Gauches menée par Louis Cren, instituteur, est composée de :
Hénaff Louis, inscrit maritime ;
Le Bourdiec Mathurin, ouvrier à l'arsenal, Kernével ;
Causer Léon, ouvrier à l'arsenal, Kernével ;
Gourdin Ernest, mécanicien, Quatre Chemins ;
Coché, agent technique, La Nourriguel ;
Guégan Ludovic, agent technique principal de la marine, Kerpape ;
Hémon Amédée, directeur d'école, propriétaire au Ménez ;
Heloco louis, représentant de commerce ;
Intes Adolphe, mareyeur, Larmor ;
Laurent Louis, forgeron, Larmor ;
Le Caer Michel, garagiste, Larmor ;
Le Coq Fortuné, retraité de la marine, Larmor ;
Perron Pierre, cultivateur, Quélisoy ;
Peronno, agent technique, Quatre Chemins ;
Le Zallic Charles, charpentier à l'arsenal, Quatre Chemins.
Monsieur Coutillard est réélu maire à l'unanimité. M. Edelin est élu premier adjoint et M. Fravalo deuxième adjoint.
En août 1930, M. Penvern, propriétaire du café des Goélands, est élu adjoint en remplacement de Louis Edelin, démissionnaire suite à l'instauration de la taxe de séjour de la seule initiative du maire.
Du 20 au 27 mars 1933 a lieu en mairie une enquête commodo et incommodo concernant la délimitation du rivage de la mer à Larmor.
En mars 1933, Victor Méleuc démissionne du conseil suite à la réunion houleuse au cours de laquelle des tuyaux en acier ont été retenus pour l'adduction d'eau. Une vive polémique s'en suit entre partisans et adversaires du maire.
Suite à ces deux démissions et à deux décès, des élections complémentaires vont avoir lieu le 21 mai prochain.
Le conseil municipal convoqué pour le 31 avril doit être ajourné faute d'un nombre de participants suffisant. Le maire dénonce l'obstruction menée par les conseillers d'opposition, la coalition de certains intérêts particuliers et de certaines passions politiques.
Monsieur Lepage, absent, estime qu'il est tout naturel que les futurs élus soient admis à apporter au conseil existant l'opinion des électeurs qu'ils auront recueillie.
M. Le Mercier, candidat aux prochaines élections sur la liste d'opposition, a demandé aux conseillers de ne pas suivre le maire.
Election partielle du 21 mai 1933
Pour l'élection en vue du remplacement de 4 conseillers, deux listes sont en présence.
Celle du maire, d'Union Républicaine et Démocratique des Intérêts de Larmor-Plage composée de : François Collin, agent administratif de la marine, de Toulhars, Emmanuel Guégan, agent technique principal de la marine, Croix de guerre, de Locqueltas, Joseph Le Squer, premier maitre en retraite, chevalier de la Légion d'honneur, médaillé militaire, Croix de guerre, de Larmor et Jean Ravallec, second maitre en retraite, officier mécanicien de la marine marchande, médaillé militaire, des Quatre-Chemins.
Celle du cartel des gauches et de protestation contre l'administration Coutillard : Louis Edelin, commerçant, radical-socialiste de Larmor, Antoine Causer, comptable, socialiste S.F.I.O. du Kernével, Maurice Le Mercier, professeur adjoint au lycée, socialiste S.F.I.O. de Larmor, Yves Le Darz, cultivateur, républicain de gauche de Kerguélen.
Ils dénoncent les méthodes du maire qui agit en maître absolu et les gaspillages d'argent.
563 électeurs sont inscrits, 434 se rendent aux urnes. On compte 6 bulletins nuls. La liste Edelin est largement élue avec en moyenne 269 voix contre 151 à la liste du maire. Pour la première fois, deux élus du parti socialiste entrent au conseil. L'opposition sort accrue de ce scrutin. Quelles vont être les conséquences de ce vote ? Les débats promettent d'être animés.
Le 5 mai 1935 ont lieu de nouvelles élections municipales. Monsieur Coutillard ne se représente pas en raison de son âge, dit-il.
La liste d'Union républicaine est rapidement constituée. Elle réunit des gens de tempéraments divers qui abdiquant tout parti-pris particuliers n'ont en vue que l'intérêt général de la commune.
En face, la liste d'opposition se constitue plus laborieusement autour de M. Edelin, de M. Le Mercier et d'autres socialistes de la S.F.I.O (Section Française de l'Internationale Ouvrière).
Finalement la liste d'Union des Gauches menée par Louis Edelin est élue avec en moyenne 257 voix contre 186 à la liste d'Union Nationale de Julien Roperch.
Les élus sont : Edelin, Causer, Evanno, Guégan, Guiguen, Le Bastard, Le Coroller, Le Darz Jh., Le Darz Yves, Le Gale, Le Guen, Le Guennec, Le Mercier, Le Pogam, Le Roux, Ridau.
Dès le lendemain de l'élection, Yves Penverne, secrétaire de mairie, donne sa démission. Une vive polémique l'oppose à MM. Le Mercier et Causer, au sujet d'une augmentation de traitement qu'ils lui ont refusée du temps de la municipalité précédente.
Monsieur Louis Edelin, hôtelier, radical-socialiste est élu maire avec 15 voix contre 1. M. Le Guen est élu premier adjoint et Maurice Le Mercier, répétiteur au lycée de Lorient, deuxième adjoint.
Le 28 janvier 1939, le maire se rend acquéreur au nom de la commune pour la somme de 80 000 francs de l'immeuble de Madeleine Raoul situé sur la place Notre-Dame. Etant vétuste, il doit être démoli et un projet de construction de mairie-poste sera élaboré. Mais la guerre intervient et finalement c'est la salle des fêtes qui sera construite à cet emplacement après 1951.